mercredi 30 juillet 2008

Alaska

En remontant la cote ouest , on n'a pas pu s'empecher de continuer vers le nord encore un peu plus. On a rate de quelques mois le nouveau musee d'Anchorage que David Chipperfield est en train de construire mais on a vu des baleines et des glaciers la ou le continent americain se brise en une infinite de fragments d'iles et de mers interieures. On y est alle en bateau c'est pourquoi on ne compte pas le kilometrage pour cette petite echappee.

jeudi 10 juillet 2008

Utah Museum of Fine Arts

Machado & Silvetti, 2006

mercredi 9 juillet 2008

lundi 7 juillet 2008

km 25 460 : Laramie

American Heritage Centre, Antoine Preddock, 1996

dimanche 6 juillet 2008

MCA Denver

Museum of Contemporary art Denver, David Adjaye, 2007

La gare ferroviaire de Union Station, qui fut pendant longtemps l'une des principales portes d'entree dans la ville de Denver, se tient aujourd'hui a l'epicentre d'un nouveau quartier en pleine expansion. La ville s'etend ainsi au dela du gigantesque faisceau de voies ferrees qui jusque la marquait la limite du downtown. C'est dans cet univers encore partiellement en chantier, principalement entoure de batiments neufs que s'est installe le nouveau Musee d'Art Contemporain de Denver.
La parcelle sur laquelle se tient le batiment fait partie d'une operation de logements dont le montage original consiste a offrir au musee un terrain a batir et a developper autour une operation de promotion privee. Ainsi l'architecte anglais David Adjaye a ete commissionne non seulement pour la construction du musee mais aussi pour la maison du promoteur, nomme, en vertu de sa generosite, directeur.
Le batiment est un volume simple de trois etages entierement pare d'une peau de verre fume dont une des faces se deplie pour marquer l'entree. Au niveau de la terrasse, une boite en bois en equilibre s'avance en surplomb au dessus d'une venelle etroite qui separe le musee de la maison du directeur. Le batiment de taille modeste se fond dans le gabarit de la rue et des petits immeubles de logements attenants qui se refletent sur la surface sombre de la façade de verre. On regrette presque que ce ne soit pas l'inverse tant le musee est infiniment plus elegant que ses voisins. Il semble un peu disparaitre dans son environnement au point de devenir presque invisible de loin.
A l'interieur, on decouvre que cette peau en verre est doublee d'une seconde peau en polycarbonate qui filtre la lumiere et la chaleur sur toute la peripherie du batiment a l'image du Kunsthall de P. Zumthor a Bregenz. L'espace du musee s'articule autour de trois volumes de salles d'expositions qui se developpent sur toute la hauteur du batiment, partiellement decales de la façade et separes par un atrium dans lequel glisse une lumiere zenithale. La disposition des espaces d'expositions, joue savamment entre ces trois volumes et une galerie de circulation peripherique, creant une richesse de lumieres, de parcours et de vues. Allant a l'encontre des tendances museographiques actuelles qui consistent a rechercher des pieces aveugles, le batiment est principalement eclaire naturellement avec une grande variete dans la nature et l'intensite de la lumiere et les possibilites d'occultation. Le musee fonctionne sans collection et invite des artistes a prendre possession des lieux de façon active en prenant en compte l'architecture dans leurs installations.
En toiture un travail tres subtil en coupe permet d'articuler les programmes d'education, la cafeteria et la terrasse avec les dispositifs de lumiere zenithale, le tout devant le panorama de la ville qui s'etend aux pieds des Rocky Mountains.

Denver Museum of Art

La ville de Denver, capitale du Colorado, une des seules grandes villes de cette region centrale des Etats-Unis. Elle s'étend au pied de la chaine des Rockies Montains que l'on aperçoit au loin depuis la ville. Au centre de l'agglomeration, a cote du complexe du Civic Center et du Capitol, on tombe sur une collection de batiments heteroclites collectionnes au fil des ans par la municipalité. La bibliotheque post moderne flamboyante de Michel Graves jouxte la premiere aile du musee d'art dessinee par le designer italien Gio Ponti- sorte de chateau fort en carrelage scintillant lascere de failles et de meurtrieres...et enfin la nouvelle aile de Daniel Libeskind, plus distordue et etiree que jamais.
La volonte de creer une sorte de centre urbain pieton semble fonctionner, malgre le cote un peu comique de cette collection d'objets, qui comprend aussi un batiment de logement de Libeskind formellement affilie au musee.
La nouvelle aile est separee de l'ancienne par une rue qu'elle franchit au premier etage en reliant le musee avec une passerelle. Ce franchissement devient le pretexte pour projeter en porte-a-faux un des volumes presque floraux du musee en direction de l'ancienne aile. C'est le seul geste que fait l'architecte vers le musee preexistant car la nouvelle aile est parfaitement autonome et se deploye de son cote de la rue comme une grande sculpture de titane. Libeskind exacerbe son vocabulaire a l'echelle du programme dans des espaces destabilisants dont les murs se penchent et se plient dans toutes les directions. Les espaces de circulations en deviennent spectaculaires en offrant des vues plongeantes vertigineuses et des lumières etonnantes.
En arrivant dans les salles d'expositions, on ressent un veritable malaise : soit les conservateurs n'ont rien compris à l'architecture qu'ils ont pourtant commanditee, soit cette archietcture n'est reellement pas adaptee a l'expostion permanente d'oeuvres "traditionnelles" comme des tableaux ou des petites sculptures. Chaque accrochage est une prouesse pour retablir la verticale des tableaux ou l'horizontal des stands de sculpture et l'ensemble se perd dans un encombrement et une complication que s'ajoute aux espaces distordus de Libeskind.
Mais la dimension spectaculaire de l'architecture est appuyee par une programmation ludique qui s'insere dans les parcours et fait de la visite une experience qui flirte avec le parc d'attraction. Le tout est ainsi tres attrayant pour les familles qui viennent en nombre.

Denver Museum of Art, Daniel Libeskind (2005)



samedi 5 juillet 2008