mardi 29 avril 2008

km 10400 : Marfa

Marfa : La ville de Donald Judd

jeudi 24 avril 2008

km 9120 Km : San Antonio

Fiesta de San Antonio: Flower Parade

mardi 22 avril 2008

km 8870 : Austin

Diaporama sur la ville et Charles Moore House

lundi 21 avril 2008

km 8490 : Dallas


Nasher Sculpture Center, Renzo Piano (1999-2003)

Probablement le batiment de Piano le plus abouti que nous ayons vu depuis le debut de notre voyage. Il s'agit clairement de thematiques proches de celles developpes a la Menil Collection et a Atlanta bien que le contexte soit different. C'est un batiment nappe tres preoccupe de son role urbain avec des espaces denudes caracterises par leur lumiere homogene issue d'une recherche technique sur la toiture comme filtre de lumiere zenithale. Le Nasher est dedie a la sculpture et l'exposition se developpe vraiment a l'interieur et a l'exterieur dans une continuite spatiale tres forte. Une serie de murs au parement pierre massif s'etendent entre la rue et le jardin offrant les salles d'expositions à la vue du passant. Une structure legere haubannée en acier supporte une toiture de verre et les panneaux filtres de lumiere dont la facture complexe en trois dimensions qui rappelle le disposiotif du High Museum en modele reduit, ne laisse passer que la lumiere nord dans les salles. Le batiment est simultanement archaique et tres technique. De l'architecture du musee, on ne ressent finalement que les murs qui rythment l'espace (Piano les voulait comme des ruines) et la lumiere homogene dans laquelle les sculptures semblent flotter dans un esapce fluide entre la rue et le jardin.

samedi 19 avril 2008

km 8170 : Fort Worth

Juxtapose au downtown de Fort Worth, le "art district" accumule une serie d'institutions le long de grandes alles plantees. Chaque musee occupe un ilot avec son inevitable parking. On a l'impression de se promener dans un grand jeu d'echecs sans que jamais aucun espace ne naisse dans les rues qui separent les ilots comme autant de mondes interieurs. Le site se developpe sur une longue bande en pente douce. Chacun des 3 principaux musees est implante le long de cette pente et la gere differement : respectivement de haut en bas, le Amon Carter (Philip Johnson), le Kimbell Art Museum (Louis Kahn) et le Modern Art Museum (Tadao Ando).

Le Amon Carter Museum, tout en haut de la pente s'ouvre sur une esplanade qui fait face au skyline du Downtown de Fort Worth. Le batiment avec sa colonnade en beton se tient d'un façon exagerement monumentale face a la ville. L'architecture et les espaces interieurs sont un peu lourds ne supportent pas la comparaison avec les deux voisins...

Kimbell Art Museum, Louis Kahn (1972)Le musee au centre de l'ilot est entoure par un dispositif paysage qui joue sur la topographie et cree un denivele de un niveau entre les facades Est et Ouest, en creant un parking habilement encaisse par rapport au niveau de la rue. Le batiment apparait ainsi tres bas et horizontal derriere les arbres. Il presente un seul niveau de voutes semi-elliptiques qui se donnent a lire en coupe sur la façade de beton et de travertin alors que le musee se developpe en realite sur deux etages (l'etage inferieur abrite l'administration et les reserves). Le batiment est une icone de l'architecture, on l'a vu 100 fois en photo, en plan, on connait la coupe par coeur et pourtant, en entrant, on se rend compte a quel point aucun document ne peut rendre compte de l'experience de l'espace et de la lumiere qui nous saisit. Il y a quelque chose de limpide et de magique. Chaque element du batiment est separe des autres comme si chacun avait besoin de son espace pour respirer : les voutes, la structutre en beton, le remplissage en travertin et le sol sont ainsi detaches et parfaitement identifiables. La lumiere apparait elle aussi clairement comme un element a part entiere que l'on peut isoler : c'est une lumiere que nous n'avons vu nulle part ailleurs. Entre les elements, dans les vides et les interstices, se logent les espaces servants (ventilation, portes escamotables, lumirere zenithale pour l'etage inferieur). Malgre le fait que chaque element soit identifialble, on ressent l'espace dans une unite dont rien ne peut etre retranche. Indescriptible.

Fort Worth Art Museum, Tadao Ando (2002)

Tout en bas de la pente, le Modern Art Museum deploit ses cinq grandes travees perpendiculairement a celles du Kimbell sur un terrain arrase. Les volumes de verre de Tadao Ando sont abrites par leurs toitures en beton saillantes et se refletent dans un grand plan d'eau. La pente est rattrapee par un grand mur d'enceinte qui forme soutenement et qui coupe litteralement le musee de son environnement proche lui laissant pour seule facade, celle qu'il presente au grand parking qui le separe de la rue. C'est un traitement un peu simple qui donne le sentiment que le batiment est hors d'echelle. Par contre, les espaces interieurs du musee sont tres beaux et tres bien dessines mais peut-etre trop propres ou trop dispendieux.


jeudi 17 avril 2008

Menil Collection, Houston

Quand on lit les interviews de Renzo Piano qui raconte sa relation avec Madame de Menil. On est frappe par l'exactitude avec la quelle le batiment a accompli les volontes de cette collectionneuse eclairee : D'abord, Piano raconte qu'en preambule, Dominique de Mesnil lui a dit qu'elle n'aimais pas Beaubourg mais qu'elle avais apprecie la façon dont Piano y avait aborde la question du musee. Elle a clairement formule le desir d'un batiment petit de l'exterieur et grand de l'interieur, entierement consacre a la contemplation de l'art et libere des attributs commerciaux des musees (cafes, restaurants, librairie, etc...). Elle avais egalement un vision tres precise de l'environnement : elle souhaitait que le musee soit construit dans un village. Ce "village", elle et son mari se sont consacre a le constituer bien avant que le projet du batiment ne se concretise. Ils ont choisi un morceau assez banal de banlieue pavillonnaire de Houston situe au centre de l'agglomeration – est il utile de preciser que la ville de Houston, comme de nombreuses villes americaines est constituee d'une part d'un "downtown" plus ou moins dense fait de grattes ciels et de parkings entoures de quartiers tres peu denses sectorises par fonction : zones residentielles, zones commerciales, zones tertiaires etc... Cette forme de ville qu'on appelle ici sprawl (etalement) est tres different de la notion europeenne de banlieue qui est toujours en relation avec un centre c'est pourquoi on peut parler de banlieue au centre – Le morceau de banlieue choisi par les de Mesnil a tout de meme la particularite d'etre constituee d'une trame viaire en forme de grille ouverte et non de desserte en cul de sac. Le batiment etend ses deux travees de un et deux niveaux sur pres de 100m de long, dimension qui ne l'empeche pas de se rapprocher de l'echelle des maisons qui l'entourent et auxquels le bardage en bois de la façade du musee fait explicitement echo. Pour accentuer cette unite de materiaux, les façades du musee et des maisons sont peintes dans la meme teinte de gris. Le quartier verdoyant apparait ainsi comme un environnement tres homogene, une sorte de jardin culturel qui regroupe autour de la mesnil collection, plusieurs autres musees et chapelles : un espace public donne a la ville dans lequel les gens viennent picn-niquer, jouer, se reposer a l'ombre des chenes verts. Le batiment de Piano est opaque sur la majorite de sa peripherie a l'exception des entrees largement vitrees. Il presente un peristyle couvert par le prolongement du dispositif de filtrage de lumiere du musee qui se donne a lire en coupe sur la façade. La rigueur de l'ordonnancement et les grands pans de façade en bois gris lui donnent un caractere assez austere depuis l'exterieur. L'espace interieur tres minimaliste est caracterise par ce travail de plafond qui diffuse la lumiere de façon uniforme et cree une atmosphere a la fois tres intime et presque religieuse qui semble repondre parfaitement aux volontes de Mme de Mesnil. On trouve dans ces espaces fluides une lumiere abstraite qui fait penser a celle de Kahn chez qui Piano a travaille dans sa jeunesse et quelque part l'influence musee Kimbell.

mercredi 16 avril 2008

km 7600 : Houston


Houston Art District :
Museum of Fine Arts, Mies Van der Rohe (1958), Raphael Moneo (1999)
Museum of contemporary arts, Birkerts (1972)

samedi 12 avril 2008

km 6750 : Louisiane

Lorsque l’Amerique etait encore une terre sauvage, le fleuve Mississipi etait une voie de circulation primordiale pou le pays. Une grande partie des denrées transitaient par la Nouvelle Orleans et le delta du Mississipi. C’est la que les plantations exploitaient les esclaves, c’est la que trouvent leurs racines le blues et le jazz….Un territoire chaud et humide, plein d’histoire, ou le fleuve rencontre la mer.

mardi 8 avril 2008

km 5430 : Baton Rouge

Shaw Center for the Arts, Schwartz and Silver (2005)

Sur le front de baton rouge, Face au Mississipi, le shaw center offre une figure dynamique et echancree qui laisse passer le ciel dans des larges loggias et enjambe sans le toucher un batiment existant en briques de façon tres habile . Le centre superpose une multitudes de programmes, de la gallerie d’exposition, au restaurant en passant par l’auditorium, le musee, etc…. Le tout contenu dans un volume acrobatique et drappe d’une peau tres rafinnee en reglite : Les elements de reglite sont fixes sur la structure primaire en jouant sur les espacements, sur la position des rails horizontaux et sur la largeur des elements en faisant vibrer la facade de facon tres elegante. La forme de batiment réussit à donner a lire le musee comme un objet icone alors que la parcelle enclaveene lui laisse qu'un seul angle de façade sur la rue. Malheureusement la collection ‘a pas beaucoup d’interet et on regrette que le jeu elabore de la forme ne donne pas lieu a une spatialite plus fine.

dimanche 6 avril 2008

km 5370 : Saint Amant

Holy Rosemary Catholic Church, Victor Trahan (2004)Victor Trahan est un architectes américain etabli a baton Rouge. La chapelle qu’il a construit a saint Aman lui a valu de nombreux prix, mais sa notoriete n’est pas encore arrive jusqu’en France. Une architecture minimaliste de beton brut, entre la Suisse et Souto de Moura des details qui donnent l’impression qu’il n’existe pas de bureau de contrôle en Louisianne. Tout ce qu’on aime.

samedi 5 avril 2008

km 5270 : New Orleans

La ville de New Orleans garde cette nonchamlence qu’on trouve dans les iles des caraibes. Sous les verandas, a l’ombre des chenes verts centenaires, il fait bon vivre. Les quartiers pauvres devastes par le cyclone n’ont toujours pas ete reconstruits. La population qui y vivait a tout simplement quitte la ville pour aller s’installer aux quatre coins du pays.

mercredi 2 avril 2008

km 4625 : Florida

Le contraste est aussi saisissant qu’abrupte. La route deserte que l’on suit depuis deux heures bute dans une route encombree de voitures. Les bas cotes sont peuples des panneaux et des enseignes qu’on a presque pris l’habitude de voir : fast food, stations services, motels. On sent la mer toute proche. A mesure qu’on se rapproche de la cote, les attributs des villes balneaires apparaissent petit a petit, les hotels, les ambiances de vacances un peu cheep se melent avec la faune architecturale des bords de route dans un coctail surreel. Entre les villes de Destin et Panama City, une frange de littoral encore assez conservee… on se baigne entre les maisons en bois sur une plage de sable blanc.

mardi 1 avril 2008

km 4000 : Alabama

Tuskegee Chapel, Paul Rudolph (1969)A peine sorti d’Atlanta, on entre en Alabama. On passe dans le fuseau horaire de Central America mais le voyage dans le temps est beaucoup plus frappant que ca.
La ville de Tuskegee est deserte lorsqu’on y entre en voiture. Les magasins de la rue principale sont fermes et on sent avec d’autant plus de force la pauvrete qui regne dans cet etat qu’on est a peine sorti d’un ville prospere et opulente. On s’attarde a l’universite pour admirer la tres belle chapelle de Paul Rudolph, sorte d’exercice de Style entre lumiere et structure d’une virtuosite tres proche de Wright. La toiture se dehanche d’un bout a l’autre de l’eglise dans une forme reglee en laissant passer la lumiere au contact des grandes murs en briques qui lui donnent des allures de vaisseau. En deux heures, on a pas croise un blanc. L’Alabama est connu aux Etats Unis pour son role dans l’emancipation des noirs et l’abolition de la segragation dont on percoit encore tres clairement la trace.

Sorti de la ville, on pense a l’Afrique en croisant sur le bord de la route ces villages faits de mobiles homes rafistoles entourees de vieilles voitures desosses. Sur chaque peron, un rocking chair ou un banc suspendu. Souvent quelqu’un assis nous regarde passer, on sent le silence et le blues qu’on ecoute en roulant est fait sur mesure pour ce paysage : pas de hasard.
On passe à Montgomery, la capitale vide elle aussi : un mirage. On roule jusqu’a Gees bend, un hameau borde par la Alabama river ou quelqu’un a decouvert il y a dix ans que les femmes fabriquent ici des quilts extraordinaires. On roule encore quelques heures a travers les forets de pains d’exploitation et on arrive en Floride.