La scene est etrange : le carrefour d’ou soudain on apercoit la silhouette de la toiture des bains de Louis Kahn ressemble a tous les carrefours que l’on vient de traverser depuis 20 minutes dans cette banlieue de Philadelphie. C’est un paysage d’entree de ville qui n’en finit pas. On imagine aisement que le site a du se densifier depuis 40 ans. On gare la voiture dans un immense parking devant le batiment qui semble de ce fait tres petit en attendant le gardien qui va nous faire visiter le site. Nous eprouvons une emotion comparable a celle que nous avons ressenti en visitant pour la premiere fois la piscine d’Alvaro Siza a Matosinhos (la similitude des deux programmes aidant…). Le batiment, construit en 1954-59, a pas mal souffert des annees, du manque d’entretien et peut etre d’incomprehension vis-à-vis de cet extraordinaire assemblage de materiaux bon marche. Et c’est justement la que l’on est le plus frappe : parce que le delabrement laisse tout de meme percevoir avec une grande nettete la force et la clarte de l’architecture de Louis Kahn qui est tout entiere contenue dans ce petit manifeste. Cette force, on la retrouve bien dans la logique des espaces servants / servis mais aussi et surtout dans la finesse et la clarte presque didactique du langage constructif. Le tout est deconcertant de simplicite : comme une evidence.
Le gardien, amuse par notre enthousiasme attendait patiemment que l’on quitte le vestibule delabre.
Le gardien, amuse par notre enthousiasme attendait patiemment que l’on quitte le vestibule delabre.
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